BEGIN:VCALENDAR VERSION:2.0 PRODID:-//132.216.98.100//NONSGML kigkonsult.se iCalcreator 2.20.4// BEGIN:VEVENT UID:20250921T101825EDT-3321RZASko@132.216.98.100 DTSTAMP:20250921T141825Z DESCRIPTION:Mettre en scène : la littérature et ses représentations\n\nCons truction de la figure auctoriale\, mise en scène du personnage\, matériali té du texte : la littérature peut se définir comme une vaste mise en scène . Dans le cadre du 16e colloque estudiantin annuel de l’Association des é tudiant·e·s en langue et littérature françaises inscrit·e·s aux études sup érieures de l’Université ɬÀï·¬ (ADELFIES)\, nous vous invitons à réfléchi r à la littérature comme une art de la représentation — de soi ou d’autrui \, de la réalité ou de mondes fictifs\, d’un manuscrit décoré d’enluminure s à la réception médiatique d’une Å“uvre contemporaine.\n\nUn·e auteur·rice est conscient·e du monde qui l’entoure et cherche à s’y mouvoir à l’intér ieur d’un champ bien défini. Selon son positionnement\, l’ethos comme stra tégie auctoriale peut prendre plusieurs visages qui sont liés à l’exercice du discours ainsi qu’à une idéologie et à une incorporation\, soit une ma nière d’habiter son corps\, de s’habiller\, de s’exprimer en public\, de s e mouvoir… Ce qui fait écho aux questions soulevées par Pierre Bourdieu (1 991) sur le champ littéraire et sur les rôles des acteur·rice·s de product ion culturelle de l’industrie du livre.\n\nEn tant que révolution médiatiq ue sonore du 20e siècle\, la radio introduit le monde littéraire dans la s phère publique\, et du même coup celui de l’auteur·rice. Il demeure que la mise en scène de l’auteur·rice passe nécessairement par sa voix : celle-c i est une première nécessité\, car si l’auteur·ice devient à travers son é crit\, c’est grâce à ce dernier qu’il ou elle survit. Comment se manifeste cette voix dans l’écrit? Sous quels phénomènes? Avec l’enregistrement et le verbatim\, la voix peut devenir matérielle. Avec sa mise en scène\, ell e peut devenir corps (Martin\, 1998). Si elle semble être ce qui est perdu dans l’écrit\, comment réussit-elle tout de même à animer la foule ?\n\nS ’ajoute la question de l’oralité dans le texte\, une poétique pensée par Z umthor (1983) et Meschonnic (1982). Tel un mouvement qui passe par le corp s\, le rythme constitue un moteur mis en scène dans et par le texte. Ce qu e le texte fait\, ce qui fait vibrer et trembler\, c’est là tout l’art de la représentation et de la performance tant poétique que théâtrale. L’aute ur·ice devient alors le représentant psychique d’une énergie pulsionnelle qu’il met en scène par le continu de l’écrit (Goux\, 1999). Cette énergie en vient à devenir l’auteur·rice dans le monde. Après « la mort de l’auteu r » de Barthes et la « fonctionauteur » de Foucault\, en passant par les n ouvelles possibilités abordées par Couturier (1995) sur la constitution de la figure de l’auteur·rice\, cette figure peut devenir le sujet d’une étu de ontologique.\n\nL’intervention de l’auteur·rice dans le texte\, que per mettent notamment la figure de la « métalepse » (Genette\, 1972) ou encore le péritexte d’une Å“uvre\, constitue aussi l’occasion de penser la littér ature. Les romancier·ière·s du Moyen Âge tardif emploient\, dans leurs pro logues\, la typologie des genres existants afin de se détacher du roman ta ndis que Milan Kundera par exemple\, à travers les réflexions de ses perso nnages ou les digressions de son narrateur\, affirme son appartenance à l’ art romanesque comme espace de pensée. La mise en scène de personnages-écr ivains témoigne d’une porosité entre la voix de l’auteur·rice et celle des protagonistes qui nourrit le pouvoir autoréflexif de la littérature.\n\nL e regard que portent les personnages sur eux-mêmes — et sur le monde qui l es entoure — participe à la représentation d’un décalage entre leurs idéau x et la société ou encore entre leur rapport à soi et la réalité. Le dével oppement du roman historique et réaliste au XIXe siècle coïncide avec celu i d’un rapport problématique au theatrum mundi chez les protagonistes\, qu i critiquent la performance sociale tout en se voyant contraints d’y parti ciper. S’observe aussi chez le personnage romanesque une tension entre sa connaissance de lui-même et ses agissements. Confronté à l’écart entre la manière dont il se représente et le regard d’autrui\, il se met en scène a fin d’interroger son identité. Dans Madame Bovary\, par exemple\, Emma se pare « telle une actrice » pour le bal de la Vaubyessard\, ou encore au dé but de\n\n \n\nBelle du Seigneur d’Albert Cohen\, Solal déclare son amour à Ariane déguisé en vieillard juif. À la lumière du renversement carnavale sque analysé par Mikhaïl Bakhtine (1970)\, le jeu de représentation auquel participent les protagonistes peut prendre des proportions spectaculaires \, conviant le lectorat à une véritable fête littéraire. C’est à celle-ci que nous vous invitons à prendre part en répondant à cet appel de proposit ions.\n\nLes étudiant·e·s d’études littéraires\, de traduction\, de créati on et d’autres disciplines dont les recherches s’inscrivent dans le thème du colloque peuvent soumettre un descriptif de communication d’un maximum de 250 mots ainsi qu’une brève notice biographique à l’adresse colloque.ad elfies [at] gmail.com avant le 12 janvier 2024. Les communications\, d’une durée de 20 minutes\, seront suivies d’une période de questions. L’événem ent se tiendra sur le campus de l’Université ɬÀï·¬ en présentiel le 15 ma rs 2024.\n\nVeuillez noter que comme il s’agit d’un colloque étudiant\, no us n’avons pas de fonds disponibles pour vous aider à financer vos déplace ments ou votre hébergement. Nous vous invitons à vous informer auprès de v otre établissement concernant les possibilités de financement.\n\nDans le but de rendre cet événement aussi accessible que possible\, nous vous invi tons à communiquer avec le comité organisateur si vous avez des questions concernant l’accessibilité au colloque ou si vous avez besoin d’accommodem ents.\n\n \n\nBibliographie \n\n \n\nAmossy\, Ruth. La Présentation de soi . Ethos et identité verbale\, Paris\, Presses universitaires de France\, c oll.\n\n« L’interrogation philosophique »\, 2010.\n\nBakhtine\, Mikhaïl. E sthétique et théorie du roman\, Paris\, Gallimard\, 1978.\n\nBakhtine\, Mi khaïl. L’œuvre de François Rabelais et la culture au Moyen Âge et sous la Renaissance\, Paris\, Gallimard\, coll. « Tel »\, 1970.\n\nBarthes\, Rolan d\, « La mort de l’auteur. » Manteia 5\, 1968\, p. 12-17.\n\nBouchet\, Flo rence\, « Du prologue médiéval au discours préfaciel de la Renaissance : É léments de continuité et de rupture entre manuscrits et premiers imprimés »\, Poétique\, vol. CLXXXVI\, no 2\, 2019\, p. 195-214.\n\nBourdieu\, Pier re. « Le champ littéraire ». Actes de la recherche en sciences sociales. V ol. 89\, septembre 1991. Le champ littéraire. p. 3-46.\n\nCouturier\, Maur ice\, La Figure de l’auteur\, Seuil\, 1995.\n\nMaingueneau\, Dominique. «  L’ethos discursif : effacement\, convergence\, stylisation »\, dans AnaMar ia Cozma\, Abdelhadi Bellachhab et Marion Pescheux (dir.)\, Du sens à la s ignification – De la signification aux sens. Mélanges offerts à Olga Galat anu\, Bruxelles\, Peter Lang\, 2014\, p. 171-185.\n\nFoucault\, Michel. «  Qu’est-ce qu’un auteur ? »\, Bulletin de la Société française de philosoph ie\, 63e année\, no 3\, juillet-septembre 1969\, p. 73-104.\n\nGenette\, G érard\, Figures III\, Paris\, Seuil\, coll. « Poétique »\, 1972.\n\nGenett e\, Gérard\, Seuils\, Paris\, Seuil\, coll. « Points »\, 1987.\n\nGoux\, J ean-Paul. La fabrique du continu : essai sur la prose. Champ Vallon Editio ns\, 1999.\n\nGumbrecht\, Hans Ulrich\, « L’auteur comme masque. La contri bution à l’archéologie de l’imprimé » dans Marie-Louise Ollier (éd.)\, Mas ques et déguisements dans la littérature médiévale\, Montréal\, Les presse s de l’Université de Montréal\, 1988\, p. 185-192.\n\nLeclerc\, Gérard\, L e Sceau de l’œuvre\, Seuil\, 1998.\n\nMartin\, Jean-Pierre. La bande sonor e\, José Corti\, 1998.\n\nMeschonnic\, Henri. Critique du rythme. Anthropo logie historique du langage. Paris : Ed. Verdier\, 1982.\n\nZumthor\, Paul . Introduction à la poésie orale. Vol. 70. U of Minnesota Press\, 1990.\n DTSTART;VALUE=DATE:20240112 DTEND;VALUE=DATE:20240112 SUMMARY:Appel de propositions – Colloque de l’ADELFIES 2024 URL:/litterature/fr/channels/event/appel-de-propositio ns-colloque-de-ladelfies-2024-353988 END:VEVENT END:VCALENDAR