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Leadership et vision : Une nouvelle ère pour l’École de physiothérapie et d’ergothérapie

Le 16 juin 2025, Isabelle Gagnon (B. Sc. P. T. [1992], Ph. D), a . Figure de proue de la physiothĂ©rapie pĂ©diatrique, la Pre Gagnon a acquis une vaste expertise dans son travail Ă  l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants et Ă  l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© ɬŔď·¬.

Nous nous sommes entretenus avec la Pre Gagnon de ses premiers mois dans ses nouvelles fonctions, de ses priorités en tant que directrice, de l’expérience qu’elle apporte à ce poste et de sa vision pour l’avenir.

Qu’est-ce qui vous a incitée à accepter ce poste?

Dès les premiers jours de ma formation en physiothĂ©rapie, j’ai eu la chance d’être entourĂ©e d’enseignants et d’enseignantes remarquables et de modèles inspirants. L’École a jouĂ© un rĂ´le dĂ©terminant dans mon parcours, notamment en m’épaulant dans mon travail de chercheuse Ă  l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© ɬŔď·¬ et en me nommant professeure titulaire. J’ai trouvĂ© profondĂ©ment enrichissant d’enseigner aux futurs professionnels de la rĂ©adaptation et aux chercheurs en devenir, et, au fil du temps, j’ai nouĂ© des liens profonds avec l’École. Le moment Ă©tait venu de redonner Ă  cette communautĂ© qui m’a tant apportĂ©.

Quelles sont vos priorités pour votre première année à la direction de l’École?

D’abord, je veux bien comprendre le fonctionnement interne de l’École et renforcer le sentiment d’appartenance. Je me suis donnée comme objectif personnel de rencontrer tous les membres du corps enseignant, de l’administration et du conseil étudiant au cours des 100 premiers jours. Comme le travail à distance est devenu plus courant et que nos laboratoires sont répartis sur différents sites, ce n’est pas facile de cultiver notre identité collective. Je veux renforcer le sentiment d’appartenance à l’École et à notre mission, qui est de transformer des vies grâce à la réadaptation.

Depuis mon arrivĂ©e, je travaille Ă©galement Ă  la rĂ©vision de notre plan stratĂ©gique pour qu’il reflète les nouvelles rĂ©alitĂ©s, notamment l’initiative Horizon ɬŔď·¬, et l’évolution des prioritĂ©s de la FacultĂ© de mĂ©decine et des sciences de la santĂ©.

Il est également important de renforcer notre présence à l’échelle locale, provinciale, nationale et internationale. L’École entretient déjà, avec des partenaires cliniques et communautaires, de nombreuses collaborations fructueuses auxquelles il faudrait donner plus de visibilité. Les programmes favorisant la participation des jeunes en situation de handicap à des activités enrichissantes et les initiatives d’amélioration de l’accès aux services de réadaptation sont des exemples de l’important engagement social de nos enseignants et enseignantes. Ces efforts reflètent notre volonté de produire des résultats concrets; il est temps de leur donner une plus grande visibilité.

Sur le plan des politiques publiques, le système de santĂ© est en pleine mutation. En tant que cliniciens, enseignants et chercheurs de calibre international en sciences de la rĂ©adaptation, nous avons un rĂ´le essentiel Ă  jouer dans cette transformation, Ă  ɬŔď·¬, Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec et ailleurs au Canada.

Enfin, nous devons déménager dans de nouveaux locaux mieux adaptés à nos besoins actuels et futurs en matière d’enseignement et de recherche. Nos magnifiques immeubles centenaires ont bien servi notre mission, mais ils freinent désormais notre capacité à innover, à collaborer et à attirer les meilleurs talents. Ce projet bénéficie du soutien de l’Université et de la Faculté, mais nous devons encore trouver une partie du financement par nos propres moyens.

Comment votre parcours de clinicienne-chercheuse vous a-t-il préparée à ce rôle?

Les soins de santé évoluent vers une approche de plus en plus interprofessionnelle et centrée sur le patient. Parallèlement à mes , j’exerce comme physiothérapeute depuis 33 ans. Cette pratique clinique m’ancre dans la réalité du terrain : elle me rappelle ce que signifie être une professionnelle de la santé et me permet de rester en phase avec les défis auxquels nos étudiants seront confrontés. Je crois que cette combinaison de recherche, de pratique clinique et de leadership m’a bien préparée à diriger une école qui forme des cliniciens à la fois informés, empathiques et capables de s’adapter aux réalités.

J’ai également appris à m’adapter à divers milieux et à travailler en étroite collaboration avec des spécialistes d’autres disciplines dans plusieurs établissements, que ce soit en recherche, en pratique clinique ou dans un contexte de gestion. J’ai beaucoup appris sur le travail collaboratif, sur les défis à relever et sur la complexité, mais aussi la valeur, de la réalisation d’un objectif commun. C’est cette expérience que je souhaite mettre à profit pour guider l’École dans les années à venir.

Vous parlez de renforcer la visibilité et l’engagement social de l’École. À quoi cela pourrait-il ressembler concrètement?

Il est important pour moi que notre École fasse une place aux milieux cliniques et aux organisations communautaires. Cette optique s’inscrit dans nos axes stratégiques d’engagement communautaire et de partenariats intersectoriels. Je crois que les cliniciens ont un rôle clé à jouer dans l’orientation de nos programmes et de notre enseignement afin que nos diplômées et diplômés soient bien préparés aux réalités du système de santé. La participation de patients ayant une expérience vécue est tout aussi précieuse pour l’élaboration des programmes et pour l’enseignement. Je crois que c’est la meilleure façon pour les étudiants de prendre conscience de la réalité des patients pendant leur formation.

Des étudiantes de l'ÉPE participent à une clinique pédiatrique bénévole.
Image by Ecole de physiothérapie et d’ergothérapie.
La professeure Isabelle Gagnon et Sarah Turgeon-Désilets (B.Sc. 2012, M.Sc. A. 2014) photographiées avec des étudiantes en physiothérapie après avoir mené à bien un projet pilote visant à évaluer la faisabilité d'une clinique de physiothérapie pédiatrique bénévole (hiver 2024).

Lorsque j’ai commencé à enseigner ici, j’ai travaillé avec des cliniciens en pédiatrie de plusieurs établissements à la création d’un programme de formation qui fait le lien entre l’Université et les milieux cliniques et qui assure une continuité et une bonne préparation des étudiants à la pratique pédiatrique. Aujourd’hui, j’aimerais élargir ce modèle à d’autres aspects de la physiothérapie et de l’ergothérapie.

Où voyez-vous l’École dans cinq ans?

Je nous imagine tous – étudiants, enseignants et personnel administratif – dans de nouveaux locaux lumineux, accessibles, à la fine pointe de la technologie et adaptables facilement et rapidement en fonction des besoins. Les lieux respecteront les principes de conception universelle et de durabilité, ainsi que les normes d’accessibilité si importantes pour nous, professionnels de la santé.

Je vois des pôles de collaboration dynamiques, conçus pour faciliter la recherche interdisciplinaire et la réalisation de travaux novateurs avec des partenaires de l’Université et de l’extérieur.

Je souhaite également mettre sur pied une clinique communautaire gérée par des étudiants, inspirée du projet pilote de clinique pédiatrique lancé en 2024 (photo ci-dessus). Cette clinique fournirait des services essentiels à des populations vulnérables, tout en offrant aux étudiants une expérience pratique précieuse pendant leur formation.

Ěý(en anglais).

Cette entrevue a d'abord Ă©tĂ© publiĂ©e en anglais:ĚýLeading with purpose: A new era for the School of Physical and Occupational Therapy

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