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La chaleur à basse température provenant de sources renouvelables pourrait être utilisée pour dessaler l’eau

Une technique économique pourrait devenir une solution durable dans la lutte contre la crise de l’eau
Close up of mineral salt formations in the Dead Sea
Image par Getty Images.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 14 November 2025

Une équipe de recherche dirigée par l’Université ɬÀï·¬ a démontré la faisabilité d’un procédé durable et rentable de dessalement de l’eau de mer. L’osmose inverse thermique (TDRO) repose sur l’utilisation d’un système à piston alimenté par la chaleur à basse température provenant de l’énergie solaire, de la géothermie et d’autres sources d’énergie renouvelable pour la production d’eau douce.

Des recherches prometteuses avaient déjà été réalisées sur le sujet, mais l’étude en question est la première à porter sur l’analyse des limites thermodynamiques de la TDRO. Les résultats ont permis aux chercheurs de se rapprocher d’une mise en œuvre de la technologie, qui pourrait se traduire par un meilleur accès à l’eau et une plus grande durabilité des infrastructures .

« Généralement, on procède au dessalement en ayant recours à l’osmose inverse, procédé dans lequel on utilise l’électricité pour faire passer l’eau à travers une membrane », explique Jonathan Maisonneuve, coauteur de l’étude et professeur agrégé en génie des bioressources.

« Ce qui complique les choses, c’est qu’il faut beaucoup de chaleur pour arriver au même résultat qu’avec une faible quantité d’électricité. Comme la chaleur déjà produite par des sources renouvelables est très abondante, il serait très avantageux pour nous de trouver un moyen d’exploiter cette chaleur », précise le Pr Maisonneuve.

Lutte contre la crise de l’eau et de l’énergie

Dans un système de dessalement à l’électricité, qui est souvent impossible à mettre en place dans les régions éloignées, il faut entre un et quatre kilowattheures pour produire un mètre cube d’eau douce.

D’après l’analyse de l’équipe, qui a optimisé plusieurs éléments d’un modèle proposé par Peter Godart, chercheur au MIT, la TDRO demanderait 20 kilowattheures par mètre cube.

« On est loin des un à quatre kilowattheures, mais comme la chaleur est moins chère que l’électricité, nous n’avons pas besoin de combler totalement cet écart », souligne le professeur.

Dans la TDRO, une petite quantité de fluide, qu’on appelle fluide de travail, est chauffée et refroidie dans une enceinte close. Sous l’effet de cette fluctuation de température, le fluide de travail se dilate et entraîne un piston qui pousse l’eau de mer à travers une membrane d’osmose inverse. Ainsi, on combine efficacement un cycle thermodynamique et la purification de l’eau.

En étudiant et en optimisant le ratio entre le fluide de travail et l’eau de mer, ainsi que la taille des pistons, les chercheurs ont montré que la TDRO pourrait être un procédé beaucoup plus efficace qu’ils ne le croyaient. Cette méthode soutiendrait également la comparaison avec les technologies de dessalement thermique existantes. Toutefois, selon les scientifiques, des études supplémentaires sont nécessaires.

« Nous devons créer un modèle précis, voir à quelle vitesse le système peut fonctionner et tenir compte d’un certain nombre d’effets non idéaux, tels que les pertes de chaleur », explique le Pr Maisonneuve.

L’ étude

L’article « », par Saber Khanmohammadi, Sanjana Yagnambhatt, Dan DelVescovo et Jonathan Maisonneuve, a été publié dans Desalination le 15 octobre 2025.

Cette étude a été financée par l’Université d’Oakland.

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